Quiconque
pénètre dans l’église est frappé par le style simple et grave de l’édifice ainsi
que par l’éclat de la pierre.
Toutes les
voûtes sont croisées d’arêtes et dotées de clés de voûte dans les parties
latérales comme dans la nef. Ces clés sont ornées de motifs choisis par le
reconstructeur à l’exception de celle du transept nord.
La voûte du
carré du transept est finement décorée : frise végétale sur entourage tréflé
avec quatre anges sous les consoles d’angle et représentation des quatre
évangélistes plus au centre.
A partir de la
troisième travée on distingue un grand nombre d’amusantes petites sculptures
sous le tailloir des chapiteaux ou à la retombée des ogives . Outre la
représentation des pêchés capitaux, on distingue des animaux fantastiques et des
végétaux (la vigne est là encore à nouveau représentée, rappelant ainsi qu’elle
était jadis abondamment cultivée sur les côteaux d’Autrêches).
A base
octogonale, les piliers sont de forme ronde et n’ont pas de chapiteau . Les
piliers qui portent le clocher ont été renforcés .
Au choeur, les
consoles latérales sont en forme de crédence.
Autrefois, sur
l’un des murs du choeur -dont la forme est carrée- on pouvait lire 1541 (date
possible d’achèvement de l’église).
A la voûte de
la chapelle terminale de gauche, jadis dédiée à Sainte-Barbe et à
Saint-Sébastien, on remarque un écusson qui -par miracle- n’a pas été détruit et
qui permet de dater cette partie de l’église (1)
avec certitude.
(1) Il
s’agit du blason de la famille des HENIN BOSSU dont l’un des membres devint
seigneur d’Autrêches en épousant Catherine de BETHUNE (décédée en 1458) .
Autrêches resta la propriété des HENIN BOSSU jusqu’en 1474, date à laquelle
Gauthier de HENIN fonda par testament un obit solennel .
La
seigneurie fut vendue l’année suivante à la famille de Saisseval dont les armes
figuraient sur le petit portail de la façade . Les blasons de ces deux familles
permettent de dater assez précisément l’église.
Regardons le
Mobilier
A l’intérieur
du choeur a été disposé un splendide lutrin du XVIIIème siècle sauvé et restauré
récemment grâce à une initiative privée . Ce lutrin tripode en bois est formé de
deux aigles affrontés.
La partie
supérieure des fonts baptismaux a été reconstituée; la partie plus ancienne ne
date toutefois que du début du XIXème siècle . En effet les précédents fonts
baptismaux avaient été brisés à la Révolution parce que armoriés.
Tout le reste du
mobilier date de la reconstruction .
La massive chaire
en pierre a un style qui évoque l’entre-deux-guerre tout comme le chemin de
croix (gouache sur ardoise), les autels et le confessionnal .