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Le 11 Novembre 1939

 

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PROPOS MÉLANCOLIQUES D'APRÈS 11 NOVEMBRE ...

 

Qu'elle en a vu du sang cette terre. Sang d'ouvrier, sang de paysan, ... 

 

Pourquoi ce refrain de la chanson pacifiste que l'on chantait après 14 me vient-il à l'esprit en contemplant le terroir d'Autrêches en haut du chemin qui menait à Moulin ? 

 

Oui, pendant trois ans, nos coteaux ont été rougis du sang d'hommes dont la destinée est venue s'arrêter ici ; nous passons aujourd'hui insouciants. 

 

Mais au fait, ne vous êtes vous jamais demandé comme moi, combien de noms comporterait un monument érigé en mémoire des soldats tombés sur le sol d'Autrêches ? 

 

Il y a quelques années j'avais entrepris une estimation qui est restée inachevée, mais les chiffres relevés permettent de se faire une idée précise de l'importance de l'hécatombe.

 

C'est ainsi que le 60è régiment d'infanterie arrive à Autrêches le 13 septembre 1914 a eu dès le lendemain :

4 tués, 124 blessés, 57 disparus.

49 tués, 111 blessés, 289 disparus le 20 septembre.

143 tués, 207 blessés, 74 disparus le 21 septembre.

 

Les 35è et 42è régiments qui s'y trouvaient à la même époque ont subi des saignées comparables de sorte qu'il est indubitable que c'est en milliers qu'il faut compter le nombre des Français (et des Allemands) tombés sur notre sol de septembre 14 à janvier 1915, date à laquelle prit fin la partie la plus meurtrière de la guerre.

 

Autre question : étaient ensevelis les corps ? Pendant la guerre de mouvement, l'ensevelissement avait lieu au plus proche ; on peut d'ailleurs encore voir une stèle dédiée à un chasseur à pied sur la droite du chemin conduisant au Bois Thurier ou encore la touchante croix de bois du "petit Julot" et de ses 4 camarades mitrailleurs à la limite de Vassens.

 

En revanche, dès que les positions se furent stabilisées, des cimetières furent ouverts ; il y en avait au moins 2 à Hautebraye, 1 en bas de Vaux Renard à Chevillecourt, 1 en haut de la rue de la Montagne à Autrèches. Ce n'est qu'après guerre que les corps furent inhumés dans les caveaux ou, à défaut, au cimetière militaire de Vic pour les Français ou de Nampcel ou Moulin pour les Allemands.

 

 Le 11 Novembre 1939

Nous terminerons cependant ces quelques lignes par un autre refrain qui se chantait sur l'air de "Sur les toits de Paris" :

 

"De la Ferme de St Victor

Le soir quand tout s'endort

Quelques patrouilles allemandes, sans bruit

S'installent là pour passer la nuit

Mais tout à coup Schneider

Se met à fendre l'air

Et bientôt il n'y a plus que des morts

A la Ferme St Victor ".

 

La photo ci-jointe date du 11 Novembre 1939, ce jour là, ils n'ont pas chanté.

 
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Dernière mise à jour le 27 mai 2011.