Les cours d’eau ont perdu l’importance capitale qu’ils
avaient jadis, quand la vie des habitants dépendait pour beaucoup de l’eau de la
rivière et de son énergie.
Néanmoins, il ne paraît pas inutile de faire un bref
rappel de notre hydrologie.
Comme chacun le sait, le terroir d’Autrêches est traversé
par le rû d’Hosier (appelé aussi autrefois Osier ou Hozien).
Ce rû qui a un trajet de 18 km est orienté de l’Est vers
le Sud-Ouest. C’est un fort ruisseau de 3 à 4 mètres de largeur qui prend sa
source par 117 mètres d’altitude au dessus de la ferme de Montécouvé à Juvigny.
Il passe à Bagneux, Epagny, Vézaponin, Morsain avant de pénétrer sur le terroir
d’Autrêches qu’il traverse sur quelques 3 kms ; rentrant ensuite dans le
département de l’Aisne, passant à Saint Christophe, et arrivant à Vic, il se jette
dans l’Aisne en aval du barrage éclusé.
Ce rû d’Hosier coule dans une vallée assez peu large
jusqu’à Hautebraye.
La force du courant s’explique par un sensible dénivelé ;
les hauteurs suivantes ont été relevées le long de son cours :
84
mètres à Bagneux
64
mètres à Vézaponin
55
mètres à Morsain
51
mètres au pont d’Hautebraye.
Le rû d’Hosier paraît être le ruisseau qui est nommé
Ausona dans une charte de 1277
A Autrêches, 2 affluents viennent le grossir. Il s’agit :
du rû des tanneurs, qui prend sa source
au delà du Bout de Vaux et sur lequel se trouvait près de son confluent un
moulin dénommé « le moulin rouge »
du rû de Bonval, qui prend sa source sur
la commune, puis à 200 mètres de là vient former la limite territoriale entre
Autrêches et Saint Christophe. Il coule à l’Est et au Nord de Bonval puis au Sud
d’Hautebraye et rejoint le rû d’Hosier au point où celui ci pénètre dans le
terroir de Saint Christophe. Ce rû a une longueur de 2 200 mètres.
Il y a un siècle encore, les eaux du rû
d’Hosier servaient à l’alimentation de neuf moulins. En effet, subsistaient
encore à la fin du 19ème siècle : les moulins d’Epagny de Vezaponin , d’Eury (Morsain)
de Pontfard (Chevillecourt), d’Hautebraye, du Patard, du Grand moulin et de
l’église (ces deux derniers situés à Vic sur Aisne)
Aujourd’hui s’il ne reste plus guère de
traces des différents moulins d’Autrêches, en revanche, certains bâtiments ont
subsisté en quasi totalité (à Bagneux ou à Vic sur Aisne) ou en partie (à Cagny).