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Résistance en 1943

 

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Résistance et Libération autour d’Autrêches

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 La Résistance

 Jusqu’au printemps 1943, les activités clandestines s’étaient essentiellement limitées au recueil de renseignements par un nombre restreint de résistants. Mais à partir de cette période des groupes et des équipes furent constituées dans la région de Vic. 

Début 43, ce secteur prend le nom d’OCM 138 (Organisation Civile et Militaire) et dispose de 190 hommes commandés par un résistant déjà chevronné : le capitaine COCHET .

 Le secteur est solidement structuré par G.COCHET qui peut compter en janvier 44 sur 240 hommes dont 13 officiers FFI . Parmi eux à Autrêches, l’équipe BAUDOT qui comprend 6 hommes et relève du groupe de Nouvron, commandé par Henri BRIQUE, l’un des adjoints de G. COCHET. 

A cette date, ce groupe a déjà un certain nombre d’actions à son actif dont le sabotage de la distillerie de Confrécourt où 400.000 litres d’alcool (prêts à partir pour être transformés en carburant en Allemagne) allaient partir en fumée !

 Grâce au matériel parachuté à 4 reprises et caché dans les carrières de Ressons et de Moulin sous Touvent, l’OCM disposait d’un matériel important pour participer aux combats de la libération.

 En attendant ces moments tant attendus, les réseaux avaient réussi à récupérer et à convoyer 15 aviateurs alliés tombés dans la région (dont quelques uns furent cachés à la ferme du Tiolet) . C’est ainsi que dans la nuit du 22 au 23 avril 44, revenant du 3ème bombardement de Laon, Donald LOURTENAY, seul survivant des 8 membres du Lancaster de la RAF (qui s’était écrasé au lieu-dit le Vaux Renard au dessus de Chevillecourt) fut pris en charge par le réseau qui lui permis de regagner l’Angleterre .

 Au printemps 44, les actions de sabotage s’intensifièrent : 

- L’OCM fit dérailler un train de chars près de la gare de Mercin

- La circulation des trains entre Compiègne et Soissons fut interrompue à 3 reprises,

   immobilisant les transports ferroviaires plusieurs jours à chaque fois.

- Les lignes téléphoniques furent coupées, elles aussi, à différents endroits.

- La circulation fluviale fut rendue impossible par le dynamitage de plusieurs écluses.

 Toutes ces actions génèrent considérablement l’occupant . Elles n’étaient bien sûr pas sans danger pour les combattants de l’ombre .

 Ainsi, alors que l’heure de la libération avait déjà sonné en Normandie, G. COCHET fut dénoncé et arrêté à son bureau de l’Aisne Agricole à Vic. Malgré les tortures, il ne parla pas il fut déporté au camp d’extermination de Neuengamme, près d’Hambourg . ( Il en revint dans un état pitoyable . Nombre d’entre nous l’ont côtoyé tout en ignorant son rôle essentiel dans la direction des actions de la résistance dans la région.) 

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La Libération

Le 25 août, Paris est libéré . L’armée d’occupation reflue en direction du Nord et de l’Est . Les 28 et 29, les troupes alliées traversent Villers-Cotterêts, faisant souffler un extraordinaire vent de liberté sur leur passage.  

Mais la retraite ne se fait pas sans drames , ainsi : 

A Coeuvres, le 29 août, furieux d’avoir essuyé des coups de feu, les Allemands prirent des otages dont 2 furent fusillés en Forêt de Compiègne. 

A Ressons, deux exécutions sommaires de déserteurs eurent lieu

Au Bois de Chassis, le 31, entre Pontarcher et la Vache Noire, ce sont 13 fusillés ; FFI pour la majorité, qui seront à déplorer

A Nouvron, revenant à vélo de Fontenoy, brassard FFI au bras, Claude DEMORY tombe sur 2 voitures allemandes . Il est tué alors que son compagnon parvient à s’enfuir.  Ces voitures sont alors attendues à Nouvron même ; l’une parviendra à rejoindre Vézaponin tandis que l’autre est arrêtée . Au cours du combat, un colonel russe qui avait rejoint le maquis est tué

Vic, est libéré le 1er septembre . Certes, les Allemands avaient fait sauter le pont, mais la passerelle était restée intacte .

La population redescendant du bois de Chapeaumont, où elle s’était cachée, fête sa libération tandis que les Américains reprennent leur progression vers le Nord c’est à dire vers Autrêches .  

A Autrêches, la guerre allait encore faire 2 victimes : 

-   A Hautebraye, un groupe d’habitants fût enfermé dans une cave sur laquelle était braquée une mitrailleuse . Un brave homme du nom de COQUATRIX n’ayant pas obéi aux ordres fût abattu . En fait il n’avait pas obtempéré parce qu’il était sourd … 

-   A Chevillecourt, deux jeunes soldats allemands à vélo et sans arme firent halte place du Grivoire . Ils y furent pris pour cible par des civils . L’un enfourchant précipitamment sa bicyclette parvint à s’enfuit en direction de Morsain, tandis que l’autre gravement blessé resta sur place . Craignant des représailles, les habitants le conduisirent à l’écart dans une maison de la rue des Champs où le lendemain les Américains vinrent le chercher (il ne survécu pas, semble-t-il, à ses blessures.)

 
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Dernière mise à jour : 18 septembre 2014.